Courbet Gustave 1819-1877 Peintre
Gustave Courbet est né en 1819, à Ornans, en Franche-Comté. A vingt ans, il s’installe à Paris avec un seul désir, celui de peindre. Refusant l’enseignement officiel, il se rend au Louvre pour copier les peintres qu’il aime. Conscient de sa valeur, animé d’une immense volonté de réussir, il écrit : « Je veux faire de la grande peinture (…) il faut qu’avant cinq ans j’aie mon nom dans Paris. »
Et il commence en exécutant des portraits de sa famille, puis une série d’autoportraits, baignés de poésie romantique, où il se met lui-même en scène ; ils jalonneront ainsi les étapes de sa vie. En Hollande, en 184?, la rencontre avec la peinture de Rembrandt est pour lui déterminante. Il veut peindre la réalité telle qu’il la voit et telle qu’il la sent. Il présente au Salon de 1850 un de ses premiers chefs-d’œuvre, Un enterrement à Ornans (p. 155), qui provoque un énorme scandale. Il a osé peindre une scène de la vie quotidienne, dans un format immense réservé à la peinture d histoire, sans dissimuler la laideur des personnages. Cet évènement fait de lui le chef de file du mouvement réaliste.
Le jury de l’Exposition universelle de 1855 refuse ses grands tableaux. Révolté, il construit un pavillon qu’il baptise « pavillon du Réalisme », expose une quarantaine d’œuvres dont L’Atelier, qui en une seule composition réunit, comme il 1’annonce lui-même,
les idées et les intentions de sa vie de peintre depuis sept ans.
Toujours contesté, il bénéficie cependant d une certaine notoriété : pas un de ses tableaux ne laisse indifférent car il confronte les spectateurs à la représentation du réel, sans fard ni complaisance. Il provoque l’admiration, mais aussi la moquerie et la haine de ceux qui soûl choqués par son réalisme. Lorsqu’il expose au Salon de 1857 Les Demoiselles des bords de la Seine, les deux jeunes tilles allongées dans 1’herbe apparaissent pour certains provocantes et vulgaires, alors que d’autres savent reconnaître les qualités de ce « somptueux morceau de peinture ».
Il voyage à l’étranger et en province, où les expositions qui lui sont consacrées se multiplient. Mais il revient toujours à Ornans, très attaché aux paysages de Franche-Comté dont il peint les sous-bois, de sa touche solide et épaisse, aux tonalités souvent sombres où dominent les verts et les bruns.
Courbet participe à la Commune, qui soulève Paris en 1871. Le 16 mai de cette année, la colonne Vendôme est jetée bas. Accusé d’avoir soutenu les insurgés qui 1’ont détruite, Courbet est condamné à six mois de prison et doit rembourser les frais de restauration de la colonne. Privé de ses biens, il s’exile en Suisse en 1873 où, malade, il meurt, solitaire, à l’âge de cinquante-huit ans
Vidéo : Courbet Gustave 1819-1877 Peintre
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