L’impressionnisme
L’impressionnisme:
Au cours de la seconde moitié du XIX siècle, l’impressionnisme révolutionne la peinture et annonce l’art moderne. En 1874, de jeunes peintres constitués en association exposent leurs
toiles chez le photographe Nadar. Leurs audaces picturales et le choix de leurs sujets provoquent le scandale.
Une nouvelle façon de peindre que rejettent l’Académie et le Salon:
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, Edouard Manet (1832-1883) rompt avec les conventions picturales. Il compose des tableaux qui exploitent les qualités plastiques du motif et révolutionne l’art de peindre en refusant le modelé en clair-obscur. La lumière découpe brutalement le tableau, la couleur est posée en larges aplats, sans nuances qui symbolisent les formes. Le geste pictural est libre et direct. Manet, d’abord reçu au Salon (1861) avec mention, est refusé en 1863 avec Le Déjeuner sur l’herbe, jugé scandaleux. h Très admiré, Manet devient le chef de file de jeunes peintres qui refusent l’académisme : Monet, Renoir, Sisley, Bazille, Degas. Mais Manet, voulant garder son indépendance, ne se joindra pas à ses amis lors de leur première exposition à Paris en 1874 chez Nadar. C’est lors de cette exposition qu’un critique, se référant au tableau Impression, soleil levant de Monet (1872), les surnomme « impressionnistes ».
Le peintre plante son chevalet à l’extérieur:
Les premières lignes ferroviaires conduisent les altistes sur les bords de la Seine, de la Marne et en Normandie. Claude Monet (1840-1926), Pierre-Auguste Renoir (1841-1919) et Camille Pissarro (1830-1903) travaillent directement dans la nature, peignant en touches rapides et nerveuses la vie frémissante des berges et des villages. Les impressionnistes exaltent l’émotion de la sensation fugitive et de la précarité de l’instant,
Renoir, au cœur de Montmartre, compose ses toiles les plus célèbres dans lesquelles la lumière criblée par le feuillage tombe en « pluie » de petites touches claires sur les personnages (Le Bal au moulin de la Galette, 1876). Pissarro est le peintre des vues insolites, des paysages traversés par un chemin ou une route.
La liberté des thèmes:
Edgar Degas (1834-1917) reçoit une formation classique à l’école des Beaux-Arts de Paris puis se tourne vers l’impressionnisme, dont il apprécie la liberté des thèmes. Il puise son inspiration dans la vie de la capitale, s’attache aux ambiances de la lumière artificielle, au monde du théâtre et aux coulisses de l’Opéra. C’est aussi le peintre des blanchisseuses, des cafés, du petit peuple parisien et des champs de courses, qu’il fréquente et dessine d’un trait virtuose.
Berthe Morisot (1841-1895), après sa rencontre avec Manet en 1868, rejoint les impressionnistes. Son œuvre témoigne du bonheur tranquille de ses proches (Le Berceau, 1873). mm Alfred Sisley (1839-1899), d’origine britannique, s’installe en France et rallie Monet et Renoir dès la première exposition chez Nadar. Sa peinture aux tons clairs exprime la douceur des campagnes tranquilles et silencieuses.
la touche devient l’écriture du peintre:
L’écriture du peintre:(monet)
La touche est la trace de l’outil (couteau, pinceau) sur le support, de la couleur posée directement au tube. Selon la quantité de peinture déposée en une seule fois, la touche est légère ou présente des empâtements plus ou moins épais. La touche, ou l’écriture de Monet, révèle et identifie l’artiste.
– Les formes rapides sont modulées par la couleur.
– La liberté de la touche, plus ou moins large, épaisse ou fluide, donne un aspect de « non-fini » de la surface picturale.
– Le jeu des contrastes colorés : le rouge des coquelicots s’attisant au contact du vert, sa complémentaire, est vibratoire.
Vidéo : L’impressionnisme
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