L'Art : Giotto di Bondone vers 1266- 1337 peintre
La légende veut que ce fils de paysans des environs de Florence ait été remarqué, tout jeune, par le peintre Cimabue alors qu’il dessinait les animaux de son troupeau. Quand sa famille s’installe en ville, il est placé, comme c’était alors l’usage, en apprentissage, probablement chez Cimabue. Mais on sait peu de chose sur la formation de l’artiste et sur ses premières années: le célèbre biographe Vasari, deux siècles plus tard, dira que le seul vrai maître de Giotto est la nature – qu’en effet il ne cessera jamais d’étudier et qu’il fut un des premiers à peindre « sur le motif ».
Les historiens d’art attribuent avec quasi-certitude à sa période de jeunesse les fresques de la basilique supérieure de Saint-François d’Assise : les compositions se distinguent tant de la production do l’époque que l’on peut les qualifier de « modernes ». Giotto, le premier, représente des hommes et non plus des personnages stéréotypés imposés par une tradition décorative ou iconographique : il rompt définitivement avec la tradition byzantine. Dante, le grand poète italien, contemporain de Giotto et que celui-ci a sans doute rencontré, écrit : « Cimabue croyait être le premier dans le domaine de la peinture, mais désormais c’est Giotto qui en a la renommée. »
Giotto, très vite peintre reconnu, avec son propre atelier fréquenté par de nombreux élèves et apprentis, est le premier peintre toscan à être appelé en Italie du Nord. Il se rend à Rimini, puis à Padoue où il décore à fresque la chapelle d’Enrico Scrovegni. Les deux cycles de fresques, réalisées entre 1302 et 1305, sont considérés comme l’œuvre majeure de Giotto. Ce sont les Scènes de la vie de la Vierge, les Scènes
de la vie du Christ, les Allégories des vices et des vertus et le Jugement dernier. Dans cet ensemble, Giotto est totalement novateur par sa manière de représenter l’espace, l’aspect monumental et puissant des personnages, l’intensité dramatique qui se dégage de chacune des scènes, et la liberté avec laquelle il utilise la couleur.
Parmi les principales œuvres postérieures au cycle de Padoue, citons, à Florence, les fresques de l’église SantaCroce : les Scènes de la vie de saint Jean Baptiste et de saint Jean l’Evangéliste, dans la chapelle Peruzzi, et les Scènes de la vie de saint François, dans la chapelle Bardi, où il représente à nouveau des épisodes de la vie du saint patron d’Assise.Entre 1328 et 1333, on sait que Giotto séjourne à Naples, au service de Robert d’Anjou. De retour à Florence, couvert d’honneurs, il est nommé maître d’œuvre du campanile qui porte désormais son nom. Mort avant que sa seule réalisation architecturale soit terminée, il est enterré à Santa Maria del Fiore.La célébrité que Giotto a connue de son vivant ne s’est ensuite jamais démentie. Cependant la portée révolutionnaire de son art ne fut comprise qu’un siècle plus tard, par Masaccio
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