L'Art : Goya y Lucientes Francisco de 1746-1828 Peintre et graveur
Fils d’un maître doreur de Saragosse, en Espagne, Goya devient l’élève de Francisco Bayeu, futur peintre de cour, dont il épousera la sœur en 1773 et qui lui procurera ses premières commandes royales. Il part en Italie compléter sa formation et étudier le style classique. A son retour, en 1771, le jeune peintre travaille sous la direction de Mengs puis de Bayeu. Il exécute alors des cartons de tapisseries pour la Manufacture royale de Santa Barbara à Madrid. Goya est influencé par la peinture du Vénitien Tiepolo, qui a travaillé peu avant à Madrid ; ses cartons présentent des personnages aux costumes colorés qui s’amusent à toutes sortes de jeux dans des scènes de campagnes pittoresques, vivantes et décoratives.
Sa réputation grandissant, les commandes de portraits commencent à affluer et il devient en quelques années le portraitiste le plus apprécié de la bonne société espagnole. Et pourtant, sa franchise et sa lucidité vis-à-vis de ces modèles sont telles que, dépassant l’élégance des personnages, il met en évidence les traits de leur caractère et de leur personnalité. Lorsque, devenu premier peintre de la Cour en 1799, il est chargé de représenter Charles IV et sa famille, il ne cherche pas à dissimuler le visage ingrat et mesquin de la reine, ni la faiblesse du roi. Il se veut peintre d’histoire, témoin de son temps.
Depuis 1792, Goya est devenu sourd. Retiré de la vie publique pendant quelques années, son inspiration devient sombre dans ces petits tableaux représentant des scènes de folie, de sorcellerie, de fanatisme, comme L’Enterrement de la Sardine. En 1795, il reçoit la charge prestigieuse de président de l’Académie rovale. Cette fonction très officielle ne l’empêche aucunement de continuer à s’attaquer à la bêtise, aux vices, à la superstition Lorsqu’il publie, en 1799, une série de gravures, Les Caprices, véritable satire de la société, que le roi fait retirer de la vente.
En 1808, Charles IV. Devenu impopulaire, doit abdiquer en faveur de son fils Ferdinand VII. Celui-ci est détrôné, Napoléon envahit l’Espagne et place son frère Joseph sur le trône. Goya reste à Madrid, il reçoit même les honneurs de l’occupant. À ses débuts, la Révolution française lui est apparue comme libératrice de l’injustice et de l’inégalité qui règnent en Espagne. Mais il a horreur de la guerre et le montre dans la série de gravures Les Désastres de la guerre, où il dénonce, avec une rare violence, la cruauté humaine et la souffrance des victimes. Pour les mêmes raisons, il rappelle dans deux grandes toiles, El Dos de mayo et El Très de mayo (« le 2 mai » et le « 3 mai »), l’insurrection de 1808 contre l’occupation française et la brutale répression au cours de laquelle tous les suspects furent exécutés.
Après le retour d’exil de Ferdinand VII, Goya se retire dans sa maison près de Madrid, la Quinta del sordo (la « maison du sourd ») dont il décore les murs de peintures fantastiques appelées « peintures noires » ; ce sont des visions terribles de sorcières, de vampires, d’un dieu déchu (Saturne) qui dévore son enfant.
Ferdinand VII renforce son pouvoir et persécute les libéraux. Goya s’exile à Bordeaux en 1824. Ses dernières œuvres sont des portraits d’amis et quelques scènes de la vie populaire comme La Laitière de Bordeaux. Délicate et gracieuse. Il meurt à l’âge de quatre-vingt-deux ans.Par le regard critique qu’il porte sur son époque, Goya est le peintre de l’histoire moderne et surtout le précurseur qui influence la jeune génération des artistes du XIXe siècle
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Une réponse pour "L'Art : Goya y Lucientes Francisco de 1746-1828 Peintre et graveur"
de koi goya est -il mort