L'Art : Dubuffet Jean 1901-1985 Peintre et sculpteur
Né au Havre. Jean Dubuffet vient à Paris en 1918. Suit passagèrement les cours de l’académie de peinture Julian, s’intéresse aux langues, à la littérature et à la musique, puis entre dans l’entreprise familiale de négoce de vins. Il va même jusqu’à fonder sa propre affaire en 1930 – probablement sans cesser de se préoccuper d’arts plastiques, puisqu’il affirmera par la suite avoir détruit tous ses travaux antérieurs à 1942. C est en effet à cette date, en pleine Occupation et à quarante et un ans, qu’il décide de se consacrer à la peinture.
Jean Dubuffet est catégoriquement opposé à 1 art qu’il appelle « cultivé ». C’est-à-dire l’art que l’on apprend dans les écoles ou dans les musées. Dès sa première exposition, en 144. Il présente des peintures pleine; d humour, d une maladresse et d une naïveté voulues qui rappellent les dessins d enfants, comme dans les Dessous de la Capitale, où l’on découvre la foule colorée du métro.
IL fonde en 1948 la Compagnie de l’art brut, qui regroupe les œuvre- des fous, des enfants, « des personne- obscures étrangères aux milieux artistiques professionnels », écrit-il. Pense que « l’art doit naître du matériau et de l’outil et doit garder la trace de la lutte de l’outil avec le matériau.
Et il ne cesse d’explorer cette voie : il mélange à la peinture à l’huile des matériaux étranges (sable, plâtre, poussières, gravillons, goudron), comme dans la série des portraits « Plus beaux qu’ils croient » (1947) ou des « Corps de Dames » (1950), qui sont littéralement sculptés dans 1’épaisseur du mélange, leur donnant une apparence fruste, sommaire ou cocasse.
Les « Matériologies » et les « Texturologies » de la fin des années cinquante, par exemple, utilisent le papier mâché au lieu de la peinture à l’huile et bouleversent l’orientation traditionnelle d’un tableau : elles présentent à la verticale des « sols » ordinairement horizontaux. Dubuffet compose d’étranges paysages de son invention, parsème ses toiles d ailes de papillons et réalise, après un voyage en Auvergne en 1954, la série des « Vaches ». Ces matériaux supposent une étrange manière de peindre qui fait « apparaître des êtres, on pourrait aussi bien dire des objets ou des figures, là où la culture n’en voit pas », explique Dubuffet.
A partir de 1962, Dubuffet commence le cycle de 1’« Hourloupe ». Ce sont des formes ressemblant à des puzzles aux couleurs vives – rouge, noir, blanc et bleu – qui bientôt envahissent l’espace, deviennent aussi des volumes, des sculptures (p.37), des architectures, comme la vaste chambre intitulée Jardin d’hiver (1968-1970) ou des maisons, comme la villa Falbala qu’il construit près de Paris en 1971.
Inventeur et provocateur de génie, Dubuffet a beaucoup écrit. Dans un langage très simple et savoureux, Prospectus aux amateurs en tous genre ou encore Asphyxiante Culture exposent ses principes et analysent avec acuité l’art contemporain, en ne cessant de s’insurger contre la culture officielle
Vidéo : L’Art : Dubuffet Jean 1901-1985 Peintre et sculpteur
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : L’Art : Dubuffet Jean 1901-1985 Peintre et sculpteur
https://www.youtube.com/embed/Cdkr5aD5fQA